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Auschwitz-Birkenau

Auchwitz II - Birkenau

      Auschwitz-Birkenau est le plus grand complexe concentrationnaire créé par l’Allemagne nazie. Ce fut à la fois un camp de concentration et un centre de mise à mort. La construction de Auschwitz 1, le camp de concentration principal, commence le 27 avril 1940. C’est Himmler, le chef des SS et de la police, qui dirige les opérations. Auschwitz 2 (Birkenau) est un camp de concentration qui inclut un centre de mise à mort, ce qui devint sa fonction principale par la suite. Auschwitz reçoit son premier convoi le 14 juin 1940. Par la suite, c’est plus de 1 300 000 personnes qui y sont envoyés pour y mourir.

Auschwitz I

      Birkenau est le camp le plus meurtrier de la seconde guerre mondiale. C’est à cet endroit que la plus grande partie de ces 1 300 000 de personnes ont étés assassinés.

Avant la guerre, l’emplacement de Birkenau était un marécage. Au départ, Birkenau était prévu pour des prisonniers soviétiques. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui ont commencé la construction des tristement célèbres baraquements de Birkenau. Ils furent d’abord construits en briques, puis ensuite en bois pour accélérer l’achèvement du camp. Aujourd’hui, les baraquements en bois que l’on peut voir en visitant ce camp sont des reconstitutions, mais ceux en bois sont d’origine, ainsi que les cheminés.

Les conditions de vie

    Dans le camp de Birkenau, les conditions de vie des prisonniers étaient absolument inhumaines. Les quelques 100 000 prisonniers, qui étaient dans le camp de concentration, n’avaient comme habits que de simples pyjamas, aussi bien en été qu’en hiver. Leur paysage se limitait à 175 hectares de boue, sans herbe ni neige en hiver.

  Les conditions d’hygiène étaient déplorables. Pour les besoins naturels, on accordait 5 min pour 5000 prisonniers. Autant dire que la pudeur, l’intimité, et la propreté étaient interdites. Il n’y avait évidemment pas de papier toilette, les prisonniers devaient donc se débrouiller avec ce qu’ils trouvaient, leur vêtements par exemple. Les lavabos ne firent leur apparition qu’à partir de 1944, autre élément montrant la 

cruauté des SS envers les prisonniers. Il y avait, parmi ces derniers, un commando spécial, nommé par les SS le « scheisse kommando ». La fonction de ce groupe était de nettoyer les toilettes.

    Tout cela n’empêchait pas les conditions hygiéniques d’être la cause de nombreuses morts et de nombreuses maladies. Il n’y avait évidemment pas de douches, donc les prisonniers se voyaient obligés d’utiliser les flaques d’eau pour se laver. S’ils se blessaient ou bien étaient victimes d’infections, le moyen le plus efficace pour désinfecter était d’utiliser leur propre urine. Les détenus étaient entre 800 et 1200 dans des baraquements. A l’intérieur se trouvaient des lit en bois, sans matelas ni couvertures. Ils étaient allongés en tête bêche et dormaient à même les planches des lits. Pour faire leurs besoins la nuit, ils disposaient de 2 barils mais le plus souvent ils se soulageaient depuis leur lit, étant dans l’incapacité de se déplacer. Cela laisse imaginer les conditions d’hygiène invivables qui régnaient dans les baraquements. Les prisonniers tombaient très souvent malades, due au manque total d’hygiène et à l’environnement (boue, rats, insectes).

Il y avait parmi les prisonniers des kapots, c'est-à-dire des chefs de section. Ils étaient choisis parmi les prisonniers de droit commun les plus violents et étaient responsables de l’ordre dans leur baraquement. Ils devaient surveiller le travail de leurs hommes. De ce fait ils étaient évidemment privilégiés et avaient des tables, des chaises, des cigarettes, ainsi que de la bonne nourriture comme du saucisson, du pain ou de la vodka. Ils vivaient dans le luxe comparé aux autres prisonniers, qui eux ne se nourrissaient que de betteraves et de pain sec. C’est pour cette raison que les occupants du camp de pesaient pas bien lourd : une moyenne de 23kg pour les femmes et de 30g pour les hommes. Mais malgré cela ils étaient forcés de travailler durement pendant toute la journée. Ces gens la n’étaient pas exterminés, mais ils mourraient de faim, de maladie, de fatigue, ou étaient pendus ou fusillés.

Le transport

     Le transport jusqu’à Auschwitz était déjà une horreur. En effet, il y avait entre 70 et 80 personnes dans un wagon, avec deux barils : un pour l’eau potable et l’autre pour les besoins. Autant dire que ce n’est absolument pas suffisant pour 70 ou 80 personnes. De plus, en raison du nombre de personnes entassées dans un petit espace, la température était d’environ 60°C dans un wagon. En raison de ces conditions, souvent la moitié des gens mourraient déjà dans le train.

        Dès leur arrivée, les prisonniers subissaient une sélection par un médecin. Mais tout le processus de mise à mort était mis en scène par les nazis pour calmer les déportés. Quand ils arrivent, on leur fait croire que la fumée qui émane des fours crématoires est celle d’industries, et qu’Auschwitz-Birkenau est un simple camp de travail. Les SS pour être crédibles, jouaient un rôle de gentleman décontracté. Ils disaient qu’en cas de fatigue, on pouvait monter sur un camion pour se reposer. Ce camion, en réalité, menait directement au crématoire, pour tuer directement 

les gens plus faibles. Les crématoires étaient cachés par une palissade. Il y avait des salles de déshabillement avec des bancs, des porte-manteaux, des casiers numérotés. Tout portait à faire croire aux déportés que c’était un simple camp de travail, et qu’ils allaient être traités convenablement. Apres la salle de déshabillement, les nazis faisaient croire aux déportés qu’ils allaient prendre une douche. Mais la salle où ils étaient emmenés était en réalité une chambre à gaz, où ils seront en réalité gazés par du ziclon b.

      Pour les déportés qui étaient considérés comme valides, c’était le même processus sauf qu’ils prenaient une vraie douche. Mais c’était une douche de quelques secondes, durant laquelle les SS prenaient un sadique plaisir à alterner l’eau bouillante et l’eau glaciale. Ensuite, les prisonniers restaient nu dehors pendant des heures avant de recevoir des vêtements encore sales et souvent pas à la bonne taille.

Le Bilan

     Il y a eu 1 300 000 de déportés à Auschwitz, dont 1 100 000 de juifs, 140 000 polonais, 23 000 roms, 15 000 soviétiques, et 25 000 autres groupes ethniques. Plus de 1 100 000 d'entre eux ont été exterminés.

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